Interview Matthias Ernst, l'auteur de La Mercenaire, en interview

De quoi parle ton livre, La Mercenaire ?

C'est l'histoire d'une psychologue et chasseuse de têtes reconnue qui se retrouve contrainte de travailler pour un mafieux de l'East End de Londres, qui lui demande d'identifier un traître au sein de son organisation. Mais le gendarme Omar Sharif se retrouve vite sur sa route.

Qu'est-ce qui t'a donné envie de t'intéresser à la corruption dans la police ?

En faisant des recherches sur la pègre londonienne, je suis tombé sur le livre Bent Coppers de Graeme McLagan. J'ai été surpris de découvrir que la corruption était un énorme problème pour Scotland Yard. La question de savoir pourquoi un flic se laisse corrompre et comment il gère ses loyautés divisées met à jour les motivations les plus fondamentales d'une personne. Pour moi, en tant qu'auteur, c'est une merveilleuse façon d'intégrer des personnages aux multiples facettes dans un thriller.

Qu'est-ce qui t'a poussé à écrire ce thriller en particulier ? As-tu des expériences personnelles ou des recherches spécifiques qui ont influencé ton histoire ?

J'ai lu par hasard un livre sur un policier infiltré (Deep cover: How I took down Britain's most dangerous gangsters de Shay Doyle). J'ai trouvé le sujet fascinant et j'ai donc commencé à réfléchir à un roman se déroulant au sein d'une organisation criminelle britannique.

Quelles recherches as-tu effectuées pour rendre l'intrigue sur les guerres de gangs et les enquêtes policières aussi authentiques que possible ?

J'ai beaucoup lu sur le sujet et j'ai regardé des heures de documentaires.

Pourquoi avez-vous choisi l'East End londonien comme cadre ? Comment as-tu capturé l'essence de ce lieu dans ton écriture ?

Il y a beaucoup de violence de la part des gangs dans l'East End, donc le cadre me paraissait assez réaliste. Lors de ma dernière visite à Londres, j'ai séjourné dans un hôtel de l'East End, je connaissais donc bien le terrain.

Si tu devais décrire Rebecca et Omar en quelques mots ?

Rebecca : raisonnée, alerte, froide ; Omar : persévérant, intuitif, compatissant.

La psychologie joue un rôle crucial dans ton livre, notamment à travers le personnage de Rebecca. Comment as-tu abordé cet aspect ?

Je suis moi-même psychologue, ce qui m'a permis de m'appuyer sur mon expérience personnelle.

Quels ont été les plus grands défis auxquels tu as été confronté lors de l'écriture ? Comment les as-tu surmontés ?

Le rebondissement final de l'intrigue était assez compliqué et risqué, mais mes lecteurs de confiance m'ont donné de nombreux conseils utiles pour l'écrire de manière convaincante.

Comment parviens-tu à maintenir le suspense tout au long du roman ?

J'essaie de placer les enjeux pour mes personnages à un niveau assez élevé, par exemple en menaçant leur vie ou celle de leurs proches.

Quels sont les principaux thèmes que tu as voulu explorer ? Y a-t-il un message particulier que tu souhaitais transmettre à tes lecteurs ?

Je pense que le thème principal de ce livre est que, dans la plupart des cas, la vérité n'est pas aussi simple qu'il y paraît et que les mêmes événements peuvent apparaître très différemment lorsque l'on change de perspective.

Tu as déjà écrit deux autres polars dans un contexte similaire, qu'est-ce qui te fascine le plus dans la collaboration entre la police et les experts externes ?

Ce qui me fascine le plus, ce sont les frictions inévitables qui surviennent lorsque les policiers ou les experts se sentent limités dans leurs compétences par l'autre partie. Une telle collaboration ne peut être productive que si chaque partie dépasse son ombre et met son propre ego de côté. Ces conflits offrent beaucoup de matière pour des développements et des twists imprévus qui peuvent enrichir un thriller.

Peux-tu nous donner une idée de tes projets futurs ? As-tu d'autres thrillers en préparation ?

J'écris actuellement un thriller qui traite des rencontres en ligne, de l'intelligence artificielle et d'un tueur en série.